Pr Gherardi et al. : la migration de l’aluminium dans l’organisme
« Translocation lente CCL2-dépendante de particules biopersistantes du muscle vers le cerveau »
Romain K. Gherardi, Zakir Khan, Christophe Combadière, François-Jérôme Authier, Valérie Itier, François Lux, Christopher Exley, Meriem Mahrouf-Yorgov, Xavier Decrouy, Philippe Moretto, Olivier Tillement et Josette Cadusseau
France – 2013
La publication en quelques mots
La biodistribution de l’hydroxyde d’aluminium, l’adjuvant vaccinal le plus largement utilisé, est largement inconnue. Nous avons mené des expériences sur des souris pour évaluer cette biodistribution.
L’injection intramusculaire d’un vaccin contenant de l’aluminium est associée à l’apparition de dépôts d’aluminium dans des organes éloignés tels que la rate et le cerveau où ils étaient encore détectés un an après l’injection.
Extrait de la publication
La biodistribution sur le long terme des nanomatériaux utilisés en médecine est largement inconnue. C’est le cas de l’hydroxyde d’aluminium (alun), l’adjuvant vaccinal le plus largement utilisé.
Bien que généralement bien toléré, l’alun est parfois détecté dans les macrophages longtemps après la vaccination, chez des personnes sans doute prédisposées à développer des réactions systémiques/neurologiques.
Méthode : Sur la base d’ études préliminaires sur 252 patients, nous avons mené des expériences sur des souris pour évaluer la biodistribution de l’aluminium utilisé dans les vaccins et de particules fluorescentes injectées dans le muscle. L’aluminium est détecté dans les tissus par coloration Morin et PIXE (Particle Induced X-ray Emission). Des billes de latex fluorescentes de 500nm et des nanohybrides fluorescents composés d’un noyau de rhodamine et d’une couche d’hydroxyde d’aluminium (Al-Rho) ont été utilisées.
Résultats : L’injection intramusculaire d’un vaccin contenant de l’aluminium est associée à l’apparition de dépôts d’aluminium dans des organes éloignés tels que la rate et le cerveau où ils étaient encore détectés un an après l’injection. Les deux matériaux fluorescents injectés dans le muscle ont migré vers les ganglions lymphatiques et par la suite ont été détectés associés aux phagocytes dans le sang et la rate. Les particules se sont lentement accumulées dans le cerveau pendant les 6 mois de l’étude, se trouvant d’abord dans les cellules périvasculaires CD11b + et ensuite dans la microglie profonde et les autres cellules du système nerveux. L’ablation préalable du ganglion réduit considérablement la biodistribution systémique et nerveuse. La translocation cérébrale n’est pas observée après injection intraveineuse directe.
L’injection de particules par stéréotaxie a souligné la fonction de rétention du cerveau comme un facteur de l’accumulation cérébrale progressive des particules.
Conclusion : Les nanomatériaux sont transportés par les cellules de la lignée des monocytes vers les ganglions lymphatiques, le sang et la rate, et, de même que le VIH, peuvent pénétrer dans le cerveau par un mécanisme médié par la chimiokine CCL2. Cela se produit en très faible quantité dans des conditions normales, ce qui explique la bonne tolérance globale à l’alun en dépit de son fort potentiel neurotoxique. Cependant, l’augmentation continuelle du nombre d’injections de cet adjuvant peu biodégradable peut devenir insidieusement dangereuse pour la population, notamment en cas de sur-vaccination, de barrière hémato-encéphalique immature ou altérée, ou de production élevée de CCL-2.
>>> Lire la publication intégrale en français ou en anglais
>>> Voir la biographie du Pr Romain Gherardi
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