Découverte : un traceur permet de suivre, chez la souris, le cheminement de l’aluminium vaccinal
Il est très difficile de détecter l’aluminium dans un organisme et les techniques actuelles utilisées ne permettent pas de distinguer l’Aluminium intrinsèque (issu du tissu) de l’aluminium extrinsèque (présent dans l’air ou incorporé dans le tissu pendant l’expérience). Pour pallier ces inconvénients, Eidi et al. ont développé un nouvel outil permettant de détecter facilement et sur le long terme la présence d’aluminium dans les tissus.
Ce sont des nanodiamants fluorescents modifiés capables de former un complexe avec l’aluminium utilisé dans les vaccins comme adjuvant (Alhydrogel) et ils ont appelé ce complexe AluDia. Ces nanodiamants ont des propriétés uniques de fluorescence, ce qui permet leur détection dans le corps, même à de très faibles taux et sur une longue durée.
En effet, pour déterminer l’efficacité de ce marqueur, l’équipe a réalisé une série de tests ou ils ont injecté dans des souris l’aluminium issu des vaccins ainsi que les nanodiamants et ont constaté que les complexes AluDia avaient des propriétés physico-chimiques très similaires à celles de l’aluminium vaccinal, signifiant que les nanodiamants ne modifient pas le comportement de l’aluminium dans le corps. De plus, l’étude de l’effet des nanodiamants sur des macrophages et des neurones a montré que les nanodiamants ont une très faible toxicité cellulaire et que les complexes formés entre l’aluminium et les nanodiamants possèdent la même toxicité que l’aluminium seul.
C’est confirmé : l’aluminium migre dans l’organisme
Enfin, ils ont suivi la migration des AluDia dans les tissus 7 et 21 jours après l’injection et ont détecté leur présence dans les ganglions lymphatiques, la rate, le cerveau et le foie confirmant que l’aluminium vaccinal après injection dans le muscle migre jusque dans ces organes et y reste de façon durable (figure 1).
Cette nouvelle technique de traçage de l’aluminium vaccinal permet de mieux comprendre le devenir de l’aluminium, où il s’accumule, pendant combien de temps et enfin de connaitre son impact sur les organes. Les nanodiamants sont donc un nouvel outil que les chercheurs pourront utiliser pour étudier la toxicité de l’aluminium dans l’organisme.
Publication de juin 2015 disponible en accès libre :
http://bmcmedicine.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12916-015-0388-2
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