Libération – Romain Gherardi, piqûre de rappel
Pro-vaccination, ce chercheur et neurologue fait débat pour avoir alerté sur les risques potentiels liés aux adjuvants dans les vaccins.
On peut en douter, on peut la critiquer, mais avec l’annonce, par la ministre de la Santé, de l’obligation des 11 vaccins chez les nourrissons, le ton a changé, le pas de côté n’est plus autorisé. «Tout est fait pour qu’il n’y ait pas de débats», se lamente le professeur Gherardi, qui ajoute : «Ce qui me choque, c’est l’instrumentalisation du doute. Il n’y a pas de science sans une part de doute. »
Le voilà donc pestiféré. «C’est quelqu’un de sincère, mais il s’est enfermé dans sa logique», note, un brin hautain, le professeur Alain Fischer, lequel a présidé la concertation citoyenne sur la vaccination en 2016. «Dans sa discipline de neuropathologiste, il est bien. Mais il n’est pas sérieux comme scientifique, persifle un professeur d’immunologie d’ordinaire mesuré. La science demande de la rigueur. Aujourd’hui, personne ne veut contrôler ce qu’il fait, car personne n’y croit.» «Vu les réticences des uns et des autres à entrer dans les controverses vaccinales, il est parfois obligé de crier très fort», tempère la journaliste scientifique Lise Barnéoud, laquelle a écrit un livre de référence sur le sujet.
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