Concertation sur la vaccination : la déontologie discutable du comité d’orientation (15h)

Le mercredi 30 novembre se tenait la réunion de clôture de la concertation nationale sur la vaccination. Comme nous l’annoncions dans notre communiqué de presse de ce matin, nous souhaitons apporter maintenant quelques éclairages supplémentaires sur cette « concertation ».

Des discours et des actes contradictoires

  • La liberté de la presse, c’est bien sûr sacré !

Mais lorsque des journalistes usent de cette liberté et ont le courage de poser des questions dérangeantes, cela déplait.

C’est ce qui s’est passé lorsque Mme Sokolsky (Que Choisir Santé) a interpellé le Pr Fischer. Celui-ci avait en effet affirmé que la vaccination était la seule solution pour lutter contre le papillomavirus. Cette affirmation est bien sûr fausse, le frottis vaginal ayant fait la preuve de son efficacité dans le dépistage et la lutte contre le cancer du col de l’utérus(1).

La journaliste s’est donc faite sèchement rappeler à l’ordre, le Pr Fischer contestant avoir tenu ces propos. Or nous les avons aussi entendus…

  • C’est une bonne action de communication que de mettre en place des « conférences citoyennes », cela fait moderne et « renouveau démocratique » !

Mais lorsque les jurés demandent, après de nombreuses heures de formation et de rencontres avec des experts de tous horizons, la mise à disposition de vaccins sans aluminium, leurs suggestions sont rejetées.

  • Il est de bon ton de vanter les lanceurs d’alerte, mais lorsque ceux-ci prennent la parole, leurs propos sont rejetés avec mépris.

C’est ce qui s’est passé lorsque Didier Lambert, Président d’E3M et le Pr Romain Gherardi (spécialiste des effets indésirables de l’aluminium vaccinal) sont intervenus pour critiquer l’absence de mesures visant à protéger la population des effets indésirables de l’aluminium vaccinal.

  • Il est important de parler des vies sauvées par la vaccination.

Mais il est interdit de parler des dégâts collatéraux que sont les victimes de l’aluminium vaccinal, celles-ci n’existent pas !

Le comité d’orientation du débat est-il indépendant ?

Face à cette concertation biaisée, nous devons questionner l’affirmation que contient le dossier de presse remis le 30 novembre aux participants : la ministre de la Santé « a confié à un comité d’orientation indépendant et pluridisciplinaire la mission de conduire une concertation citoyenne sur la vaccination ».

  • Avons-nous affaire à un comité « indépendant » ?

Non ! C’est pour cette raison que nous avons refusé d’être auditionnés par le comité Fischer (voir notre communiqué de presse du 12 juillet 2016). Nous avons alors dénoncé notamment la présence dans ce comité de la Pr Claire-Anne Siegrist, dont les liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique sont notoirement majeurs :
– Titulaire d’une chaire de vaccinologie à Genève, financée par l’industrie pharmaceutique,
– Co-inventeur et propriétaire d’un brevet sur un adjuvant pour les vaccinations des nouveaux-nés en lien avec Sanofi Pasteur…
Et de plus, elle s’oppose en des termes particulièrement méprisants à toute reconnaissance de lien entre la myofasciite à macrophages et l’aluminium vaccinal.

  • Cette absence d’indépendance est-elle conforme à la législation ?

Non ! Nous avons rappelé dans notre courrier au Pr Fischer en date du 13 juin 2016 que la Charte de l’expertise (article L 1452 – 2 du Code de Santé Publique) du 21 mai 2013, qui garantit l’indépendance de l’expertise, devait être appliquée.

  • Le comité Fischer a-t-il débattu collectivement de notre courrier ?

Oui ! Et le contenu des échanges est inclus dans les annexes (page 101) disponibles sur le site de la concertation. Nous en reproduisons quelques extraits, certes un peu longs, mais très significatifs. Ils montrent que les objectifs de ce comité d’orientation sont mal définis.

Courrier E3M : Le législateur a en effet, dans le cadre de la loi de sécurité sanitaire du 29 décembre 2011 faisant suite à « l’affaire du Mediator », décidé de faire appliquer une Charte de l’expertise. Celle-ci est effective depuis le décret du 21 mai 2013. « Les activités d’expertise sanitaire soumises à la charte sont celles qui ont pour objet d’éclairer le décideur et d’étayer sa prise de décision en santé et en sécurité sanitaire ». Elle s’applique « aux expertises réalisées dans les domaines de la santé et de la sécurité sanitaire à la demande du ministre chargé de la santé »(Article L1452-2 du code de la santé publique).

Pr Fischer : « Mais nous ne sommes pas une commission de ce type (…) J’ai saisi Madame FAGOT-LARGEAULT qui est la déontologue de notre comité d’orientation. (…) Elle est prête à examiner ceci et à donner une réponse. »

Monsieur BRUN (UNAF – Membre du Comité) : « Ce courrier pose plusieurs problèmes. Le premier est celui de l’objectif de notre comité. Ce n’est pas un comité d’experts mais c’est un comité d’organisation. (…) Il est vrai que dans ces auditions, nous flirtons entre un comité d’experts et un comité d’organisation. Dans la réponse que vous ferez à Monsieur LAMBERT, il faudra rappeler que l’objet de notre comité est d’organiser le débat et que la méthodologie soit respectée. (…) Nous n’allons pas donner une opinion sur la vaccination ni des orientations sur la vaccination. Notre but est que cette expérience soit menée jusqu’au bout, (…) sans apporter nous-mêmes, une influence quelconque. En tout cas, c’est ainsi que je l’ai compris. Si nous ne sommes pas d’accord entre nous sur cela, il faudra qu’on se le dise parce que cela pourra amener à réfléchir à la participation des uns et des autres. (…) Je pense qu’il ne faut pas rejeter d’un revers de main dédaigneux, ce courrier. »

Madame DEVICTOR (CNS – Membre du comité) : « Je soutiens les propos de Nicolas BRUN. C’est sans passion, il y a une interrogation. On y répond par la transparence. »

Monsieur BRUN (UNAF). « (…) nous n’avons pas à interpréter les débats. (…) Que l’on essaie de traduire les choses pour essayer de donner des éléments de politiques publiques, on essaiera de le faire. Mais je ne m’arrogerai pas le droit d’interpréter ce qui a été dit. (…) Après ce sera au débat politique de voir mais nous n’avons pas d’interprétation scientifique à faire des résultats. Sinon, je n’ai pas compris ce que nous faisions ici. »

 

  • La déontologue et/ou le Pr Fischer ont-ils répondu au courrier d’E3M pour justifier la non-application de la charte de l’Expertise ?

Non

  • Le comité s’en est-il tenu à son rôle de « simple organisateur des débats » ?

Non… Comme indiqué dans notre communiqué de presse du 1er décembre, l’avis des jurys sur l’aluminium vaccinal n’a pas été repris :
– Réintroduire des vaccins sans aluminium au plus vite,
– Disposer à court terme d’adjuvants tels que le phosphate de calcium,
– Assurer un financement transparent et public de la recherche,
– Supprimer tout conflit d’intérêts chez les experts qui conseillent le gouvernement,
– Créer une commission d’enquête parlementaire sur la question des adjuvants.

Conclusion

La question de la sécurité vaccinale nécessite la plus grande des transparences de la part de l’ensemble des acteurs, dans la mesure où la santé de la population et notamment des enfants, est en jeu. L’information du public et le débat démocratique qui l’accompagne doivent s’exercer en toute clarté.

– Soit le comité devait se cantonner à un rôle d’organisateur, de facilitateur du débat public, et il devait restituer les avis des jurys dans leur intégralité.

– Soit il apportait sa propre expertise et devait en ce cas respecter la Charte de l’Expertise (votée par les parlementaires pour lutter contre les conflits d’intérêts, après l’affaire du Mediator). 

Comme nous le craignions, et malgré la présence d’une déontologue, le comité a orienté les conclusions de la concertation et mis de côté les avis qui le dérangeaient.

Et la Charte de l’expertise n’a pas été appliquée.

Quelle sera maintenant l’attitude de la ministre de la santé ? Va-t-elle tenir compte d’un rapport élaboré dans un cadre qui ne respecte pas la loi ?

(1) « La prévention des cancers cervico-utérins, quel que soit le type de HPV incriminé, repose depuis des décennies sur le dépistage des lésions précancéreuses/cancéreuses par le frottis cervico-utérin (FCU) qui a largement fait preuve de son efficacité quand il est correctement organisé ». (HAS 2013 – p.9)

« Le frottis de dépistage est le meilleur moyen de lutter contre le cancer du col de l’utérus ». (Assurance Maladie 12.2013)

« La mise en place d’un dépistage organisé dans certains pays d’Europe du Nord a permis de réduire l’incidence et la mortalité du cancer du col de 80 %». (HCSP 2007– p.2)

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