Décès post-Gardasil (2023) : le médecin seul coupable ?

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Le 19 octobre 2023, le jeune E. (12 ans) reçoit une injection de Gardasil (vaccin contre le papillomavirus), dans son collège de Saint Herblain (Loire-Atlantique). Peu de temps après, atteint d’un malaise, il chute. Atteint d’un traumatisme crânien, il décède le 27 octobre au CHU de Nantes.

Le 6 mars 2025, Ouest France nous apprend que le médecin présent lors de la séance de vaccination est mis en examen pour homicide involontaire. Ce médecin « pourrait avoir failli à ses obligations et aurait laissé les deux infirmières se débrouiller dans ce moment de gravité extrême ».

Le risque que ce médecin soit pris comme bouc-émissaire est grand. Il nous semble que ce drame doit être analysé sous un triple prisme : la faute individuelle, la responsabilité de l’Etat, la responsabilité de MSD, fabricant du Gardasil.

La faute individuelle

La justice décidera de l’existence – ou pas – d’une faute humaine. Cette faute pourrait concerner la surveillance post-vaccinale, comme cela semble être le cas, mais aussi l’analyse du risque préalable à toute injection. La Cour de Justice de l’Union Européenne vient en effet de rappeler que « les médecins ayant administré ces vaccins [contre le Covid dans ce cas précis] sans évaluation individuelle du patient pourraient voir leur responsabilité engagée. En effet, le fait que ces vaccins aient reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) ne suffisait pas à exempter les praticiens de leur devoir d’analyse des risques pour chaque patient » (Arrêt CJUE du 30 janvier 2025). Une décision qui fera jurisprudence quelle que soit la vaccination.

La responsabilité de l’Etat

E3M s’élève une nouvelle fois contre la pratique de vaccinations en série, encore plus dans un lieu destiné à l’éducation, avec de surcroît une forte médiatisation de la part de l’Etat. Une vaccination quelle qu’elle soit doit être réalisée par le médecin traitant (ou par un professionnel para-médical, sur prescription du médecin traitant). C’est un gage de sécurité, d’une part car le médecin traitant connaît son patient (et donc les éventuelles contre-indications qui lui sont spécifiques), et d’autre part il a une longue pratique de l’acte vaccinal et sait comment se comporter en cas de réaction allergique au vaccin.

La responsabilité de MSD, fabricant du Gardasil

Nous avons été très étonnés de l’affirmation de l’Agence régionale de la santé, peu après l’accident, comme quoi ce décès était « sans lien avec le produit vaccinal ou avec un défaut de qualité du vaccin » (France Bleu). De quel élément d’analyse disposait-elle ? Cela ressemble trop à ce réflexe pavlovien : « le vaccin est sûr, la vaccination, ça ne se discute pas ». Eh bien si, ça se discute, et notamment vis-à-vis du Gardasil, aux nombreux effets indésirables graves (lire le dossier HPV, et visionner avez-vous lu les notices du Gardasil). 

Dans un courriel envoyé au procureur peu après l’annonce du décès, E3M exprimait son inquiétude : « la notice de la Food and Drug Administration mentionne (1) la syncope comme effet indésirable du Gardasil – sans aucune indication d’une possible origine psychosomatique (stress, etc.), et (2) des décès consécutifs à cette vaccination. » 

Cette inquiétude est maintenant renforcée par la remise en question, dans un rapport rendu public, de la qualité des études de sécurité réalisées par les industriels (MSD) à la demande des autorités de santé (Agence Européenne du Médicament) et celles réalisées ultérieurement par la FDA et les CDC (agences nord-américaines) selon la même méthodologie. Selon ce document, Merck a sélectionné de manière biaisée les données sur les effets indésirables des vaccins afin de prouver que son vaccin Gardasil contre le HPV ne causait pas d’effets neurologiques graves. La FDA et les CDC ont repris cette même méthode de sélection des données pour leur propre étude, aboutissant à la même conclusion (Source).

Retour sur les suites judiciaires du décès de E. à Nantes

Le procureur annonçait en 2023 : « des investigations vont être menées quant à l’origine du malaise, qui a entraîné cette chute fatale » (France Bleu). Aurélien Rousseau, alors ministre de la santé, s’engageait : « tout sera examiné et rendu public » (Ouest France). A notre connaissance, le compte-rendu de l’expertise n’a pas été rendu public. 

Nous demandons toute la transparence sur ce drame, dans toutes ses dimensions. La justice ne peut se contenter de cibler le seul médecin. Nous le demandons avec d’autant plus de force que cette campagne de vaccination dans les collèges non seulement se poursuit, mais pourrait à terme être élargie à la vaccination contre les méningocoques (JIM – 29 octobre 2024).

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